Ostéophytose chez les personnes âgées : causes et traitements

Ostéophytose

L’ostéophytose est une affection osseuse et articulaire fréquemment observée chez les personnes âgées. Elle se caractérise par le développement d’excroissances osseuses anormales, couramment appelées « becs de perroquet », au niveau des articulations ou de la colonne vertébrale. Ce phénomène est généralement associé à des maladies dégénératives comme l’arthrose et peut affecter la mobilité ainsi que la qualité de vie des seniors. Il est donc important de bien comprendre cette pathologie, d’en connaître les causes et d’identifier les traitements possibles afin de mieux la prendre en charge et de préserver l’autonomie des personnes concernées.

Définition et mécanisme

L’ostéophytose désigne la formation d’ostéophytes, c’est-à-dire de petites excroissances osseuses au bord des os, généralement au voisinage d’une articulation ou sur les vertèbres de la colonne. Un ostéophyte se présente comme un prolongement d’os dense et lisse, souvent recouvert d’un peu de cartilage fibreux. Ces excroissances, comparables à de minuscules « becs » d’os, apparaissent sous l’effet d’un mécanisme de remodelage : il s’agit d’une réaction de l’organisme à une contrainte anormale sur l’articulation.

Ostéophytose

Concrètement, lorsque le cartilage articulaire s’abîme ou s’amincit (comme c’est le cas dans l’arthrose), les surfaces osseuses subissent davantage de frottements et de pressions. Pour tenter de stabiliser l’articulation et de répartir la charge sur une surface plus large, l’os forme du tissu osseux supplémentaire en périphérie – d’où la naissance des ostéophytes.

Ce phénomène est l’un des signes caractéristiques des maladies articulaires dégénératives : la présence d’ostéophytes marginaux visibles à la radiographie fait ainsi partie des critères diagnostiques de l’arthrose. À noter que ces excroissances restent bénignes : un « bec de perroquet » n’est pas une tumeur, mais le témoin d’un processus de réparation et d’adaptation du squelette face au vieillissement ou aux microtraumatismes.


Localisations fréquentes

Les ostéophytes peuvent apparaître au niveau de la plupart des articulations, mais certains sites sont plus souvent touchés chez les seniors. Voici quelques exemples de localisations courantes et leurs effets :

Localisation fréquente Manifestations associées
Colonne vertébrale (rachis cervical ou lombaire) Raideur du cou ou du bas du dos. En cas de compression nerveuse : douleurs irradiantes (sciatique, névralgie cervico-brachiale), fourmillements ou faiblesses musculaires dans les membres.
Genou Douleurs lors de la marche, limitation de la flexion du genou et sensation de raideur. Souvent lié à l’arthrose du genou (gonarthrose), parfois accompagné d’un gonflement.
Hanche Diminution de l’amplitude de mouvement de la hanche et douleur de l’aine ou de la cuisse lors des mouvements. Ostéophytes typiques de la coxarthrose (arthrose de la hanche).
Doigts (articulations des phalanges) Nodosités dures au niveau des articulations interphalangiennes, témoignant de l’arthrose des mains. Peuvent entraîner une déformation des doigts et une perte de souplesse.
Talons (pied) Épine calcanéenne au talon, provoquant des douleurs vives au talon surtout en appui ou à la marche, rendant la station debout prolongée difficile.

D’autres articulations, comme les épaules ou les chevilles, peuvent également développer des ostéophytes, bien que de façon plus rare chez les personnes âgées.


Causes et facteurs de risque

La formation d’ostéophytes est presque toujours liée à un processus d’arthrose (dégénérescence articulaire chronique). En effet, le vieillissement naturel entraîne l’usure progressive du cartilage des articulations et une moindre résistance du squelette aux contraintes. C’est pourquoi le risque d’ostéophytose augmente considérablement avec l’âge : il n’est pas rare qu’une radiographie réalisée chez une personne âgée montre des becs de perroquet, même si ceux-ci passent inaperçus faute de symptômes. Par ailleurs, une prédisposition familiale aux maladies rhumatismales peut rendre certains individus plus susceptibles de développer de l’arthrose et donc des ostéophytes, parfois dès un âge moins avancé.

Bec perroquetD’autres facteurs de risque peuvent contribuer à l’apparition de ces excroissances. Le surpoids joue un rôle important, en imposant aux articulations portantes (genoux, hanches, colonne) une contrainte excessive qui accélère leur dégénérescence. À l’opposé, un manque d’activité physique et un mode de vie très sédentaire fragilisent les muscles de soutien des articulations, ce qui peut favoriser les problèmes articulaires.

Des sollicitations intenses et répétées, comme celles subies lors de certains sports ou travaux physiques, peuvent également entraîner une usure prématurée du cartilage. Par ailleurs, des traumatismes articulaires (fractures ou entorses mal soignées) peuvent altérer la structure d’une articulation et conduire à la formation d’ostéophytes au fil du temps.

Enfin, une mauvaise posture chronique ou des positions non ergonomiques prolongées (par exemple un couchage inadéquat) accentuent les contraintes sur le squelette et, à terme, peuvent favoriser le développement d’ostéophytes.


Symptômes

Dans de nombreux cas, les ostéophytes passent inaperçus car ils ne provoquent pas de symptômes directs. Un ostéophyte en lui-même n’est généralement pas douloureux. C’est plutôt la maladie articulaire sous-jacente (l’arthrose le plus souvent) qui cause des douleurs et des raideurs. Ainsi, la présence de becs de perroquet révèle l’existence d’une arthrose parfois avancée, laquelle s’accompagne de douleurs articulaires, d’une perte de souplesse et parfois d’inflammations locales (chaleur, gonflement de l’articulation). Il est souvent difficile de faire la part des symptômes dus aux ostéophytes par rapport à ceux de l’arthrose elle-même, car ces deux phénomènes vont de pair.

Lorsqu’un ostéophyte atteint une taille importante ou se situe à un endroit sensible, il peut provoquer une gêne mécanique. Par exemple, des excroissances osseuses autour d’une articulation du genou ou de la hanche peuvent limiter l’amplitude des mouvements, entraînant une raideur notable et une boiterie à la marche. De même, au niveau des doigts, les ostéophytes se manifestent par de petites protubérances dures (nodosités) sur les articulations, ce qui réduit la mobilité des doigts et peut gêner certains gestes fins.

Dans la colonne vertébrale, la formation de becs de perroquet peut avoir des conséquences plus complexes. Des ostéophytes vertébraux peuvent rétrécir le canal rachidien (qui abrite la moelle épinière) ou les trous de conjugaison d’où émergent les racines nerveuses. Si ces structures nerveuses sont comprimées, des symptômes neurologiques caractéristiques apparaissent : douleurs qui irradient le long d’un membre (comme une sciatique lorsque la racine du nerf sciatique est compressée, ou une névralgie cervico-brachiale lorsque c’est un nerf du cou), sensations de fourmillements ou d’engourdissement (paresthésies) dans les mains ou les pieds, et parfois une diminution de la force musculaire. Dans de rares cas de compression sévère, l’équilibre et la coordination peuvent être affectés, ce qui complique la marche, et des troubles comme des difficultés à contrôler la vessie peuvent survenir.

Enfin, la gêne fonctionnelle due aux ostéophytes peut avoir un impact sur le quotidien. Une articulation rendue moins mobile ou douloureuse par la présence d’ostéophytes peut contraindre la personne âgée à réduire certaines activités. Une raideur marquée d’un genou ou d’une hanche peut par exemple altérer la démarche et l’équilibre, augmentant potentiellement le risque de chute chez les seniors.


Diagnostic

Le diagnostic de l’ostéophytose repose principalement sur l’imagerie médicale. Face à des douleurs articulaires ou une raideur persistante chez une personne âgée, le médecin effectuera un examen clinique complet : inspection et palpation de l’articulation, évaluation de l’amplitude de mouvement et des réflexes si nécessaire. Les ostéophytes superficiels de grande taille (par exemple aux doigts ou au genou) peuvent parfois être sentis à la palpation comme des protubérances dures.

Néanmoins, la confirmation passe par la radiographie, qui permet de visualiser clairement les excroissances osseuses sur les bords articulaires ou les vertèbres. Une radiographie standard du segment douloureux (genou, hanche, rachis…) suffit en général à détecter la présence de becs de perroquet et à évaluer l’état de l’articulation (hauteur de l’interligne articulaire, autres signes d’arthrose).

Dans certaines situations, des examens complémentaires peuvent être requis pour affiner le bilan. Une IRM ou un scanner offrent une vision plus détaillée de l’anatomie, en montrant notamment les structures molles (ligaments, disques, nerfs) et l’ampleur des lésions arthrosiques associées. Ces examens sont utiles par exemple si l’on suspecte une compression de nerf dans la colonne vertébrale ou avant une intervention chirurgicale, afin de bien localiser les ostéophytes à retirer.

Par ailleurs, lorsque des symptômes neurologiques sont présents (fourmillements, faiblesses musculaires), le médecin peut demander des examens neurophysiologiques comme un électromyogramme. Ce test mesure l’activité électrique des nerfs et des muscles, et permet de confirmer qu’une racine nerveuse est comprimée ou irritée, en précisant l’étendue des troubles neuro-musculaires associés.


Traitements disponibles

Absence de symptômes : Lorsqu’un ostéophyte est découvert fortuitement et ne cause ni douleur ni gêne, aucun traitement n’est requis. Le simple suivi de l’évolution de l’arthrose sous-jacente par le médecin peut suffire. En revanche, si les « becs de perroquet » provoquent des douleurs, endommagent les tissus voisins ou limitent la mobilité articulaire, une prise en charge s’impose.

Traitements médicamenteux

L’objectif principal est de soulager la douleur et l’inflammation associées à l’arthrose. Les antalgiques de palier 1 comme le paracétamol sont généralement proposés en première intention pour atténuer les douleurs articulaires chroniques. En cas de douleur plus intense ou d’épisode inflammatoire aigu, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être utilisés sur une courte durée (par exemple l’ibuprofène ou le naproxène, en tenant compte des contre-indications chez les personnes âgées).

Des pommades ou gels anti-inflammatoires locaux peuvent également apporter un soulagement avec moins d’effets systémiques. Si la douleur reste importante malgré ces mesures, le médecin peut envisager des infiltrations de corticoïdes directement dans l’articulation touchée, afin de diminuer l’inflammation et la douleur pour plusieurs semaines.

Par ailleurs, si la contracture musculaire contribue aux symptômes (notamment dans le dos), un décontracturant musculaire peut être prescrit pour détendre les muscles. Enfin, certaines approches complémentaires peuvent être discutées : par exemple, des compléments comme la glucosamine ou la chondroïtine visent à protéger le cartilage, et des suppléments d’oméga-3 ou des extraits de curcuma (anti-inflammatoires naturels) peuvent être essayés pour réduire la douleur, bien que leur efficacité varie selon les individus.

Traitements de rééducation et mesures non chirurgicales

La prise en charge de l’ostéophytose passe aussi par l’amélioration de la fonction articulaire et de l’hygiène de vie. Des séances de kinésithérapie (physiothérapie) sont souvent recommandées : le kinésithérapeute fait travailler l’articulation afin de maintenir ou d’augmenter son amplitude de mouvement, de renforcer les muscles qui la soutiennent et d’assouplir les structures autour. Des exercices adaptés, pratiqués régulièrement à domicile, aident à entretenir la souplesse et à prévenir l’enraidissement. Il peut s’agir d’exercices doux d’étirement, de renforcement musculaire ou d’activités comme la natation (sport porté limitant les impacts sur les articulations).

Dans le même temps, la perte de poids chez les patients en surcharge pondérale fait partie intégrante du traitement : même quelques kilos perdus peuvent soulager significativement les articulations portantes, réduisant la progression de l’arthrose et des ostéophytes. Du repos peut être conseillé lors des phases douloureuses aiguës, combiné à l’application de glace (ou au contraire de chaleur douce) sur l’articulation afin de diminuer l’inflammation.

Certaines techniques de physiothérapie spécifiques existent également pour lutter contre la douleur liée aux ostéophytes : par exemple, la thérapie au laser de haute intensité ou la thérapie par ondes de choc, réalisées par des professionnels, peuvent apporter un soulagement et améliorer la mobilité chez de nombreux patients.

En parallèle, des approches comme l’ostéopathie ou les massages peuvent contribuer à améliorer la posture, à détendre les tensions musculaires et à augmenter la flexibilité articulaire chez les seniors souffrant d’arthrose. Enfin, l’utilisation d’aides externes peut s’avérer utile selon la localisation des ostéophytes : le port de chaussures à semelles amortissantes ou de semelles orthopédiques soulage la pression en cas d’épine calcanéenne au pied, le port d’une genouillère peut stabiliser un genou arthrosique, et l’usage d’une canne de marche ou d’un déambulateur peut aider à décharger une articulation douloureuse au membre inférieur.

Traitements chirurgicaux

La chirurgie est envisagée en dernier recours, lorsque les mesures conservatrices n’ont pas permis de soulager suffisamment le patient ou lorsque les ostéophytes entraînent des complications sérieuses (comme une compression nerveuse significative ou un blocage articulaire majeur). L’intervention chirurgicale consiste à enlever les excroissances osseuses qui gênent.

Selon le cas, cette ablation d’ostéophyte peut se faire par arthroscopie (technique mini-invasive utilisant une caméra et de petits instruments pour intervenir dans l’articulation) ou par chirurgie ouverte classique. Par exemple, dans le cas d’un hallux rigidus (arthrose de l’articulation du gros orteil) très invalidant, le chirurgien peut pratiquer une chéilectomie, c’est-à-dire retirer les ostéophytes autour de l’articulation de l’orteil afin de redonner de la mobilité. Au niveau de la colonne vertébrale, si un bec de perroquet comprime la moelle épinière ou un nerf, une intervention de type laminectomie (retrait d’une partie de la vertèbre) ou foraminotomie (élargissement de l’orifice d’où sort le nerf) peut être effectuée pour libérer la structure nerveuse.

Parfois, lorsqu’une articulation est très endommagée par l’arthrose en plus des ostéophytes, une chirurgie plus lourde est proposée : pose d’une prothèse articulaire (par exemple une prothèse totale de hanche ou de genou) pour remplacer l’articulation, ou bien arthrodèse (fusion de l’articulation, souvent pratiquée sur certaines vertèbres lombaires ou cervicales instables). Il faut noter que l’ablation des ostéophytes traite les symptômes sur le moment mais n’élimine pas la cause sous-jacente (l’arthrose) : de nouveaux ostéophytes peuvent se former au fil des années sur la même articulation si le processus dégénératif continue. La décision chirurgicale doit donc être pesée en fonction du bénéfice attendu et des risques, notamment chez les personnes âgées pour qui une chirurgie orthopédique nécessite une rééducation importante.


Prévention et accompagnement

Prévenir l’ostéophytose revient principalement à prévenir ou ralentir l’évolution de l’arthrose, car ce sont les lésions du cartilage qui initient le développement des ostéophytes. Un certain nombre de mesures d’hygiène de vie peuvent contribuer à protéger le capital articulaire des seniors :

  • Maintien d’un poids adapté : garder un poids de forme réduit la charge sur les articulations portantes et diminue d’autant les contraintes susceptibles de provoquer des ostéophytes.
  • Exercice physique régulier : pratiquer une activité physique modérée et adaptée à son état (marche, natation, gymnastique douce…) aide à renforcer les muscles, à entretenir la flexibilité articulaire et à préserver le cartilage. L’exercice améliore également la circulation du liquide articulaire, ce qui nourrit le cartilage.
  • Bonne gestion des efforts : éviter les sollicitations excessives et les mouvements répétitifs sur une même articulation. Il est conseillé d’adopter des postures ergonomiques dans les tâches quotidiennes (porter des charges en pliant les genoux plutôt qu’en courbant le dos, etc.) et d’utiliser du matériel adapté (siège avec bon soutien lombaire, chaussures amortissantes) pour ménager ses articulations.
  • Prise en charge rapide des blessures articulaires : en cas de traumatisme (entorse, fracture), suivre une rééducation appropriée et respecter le repos nécessaire. Un traitement correct des lésions articulaires aide à prévenir des séquelles qui pourraient favoriser plus tard l’apparition d’arthrose et d’ostéophytes.
  • Suivi médical régulier : consulter un professionnel de santé en cas de douleur articulaire persistante ou de gêne fonctionnelle permet de diagnostiquer précocement l’arthrose et de la traiter. Une prise en charge précoce (médicaments, kiné, conseils) peut ralentir le processus dégénératif et limiter la formation d’ostéophytes.
  • Port d’équipements adaptés si besoin : l’utilisation de semelles orthopédiques ou de chaussures renforçant le soutien du pied peut prévenir les contraintes anormales sur le squelette (par exemple, corriger un mauvais alignement du pied pour éviter l’épine calcanéenne). De même, le port d’une ceinture lombaire lors d’efforts chez une personne à risque peut aider à stabiliser la colonne.

Pour les personnes âgées déjà affectées par des ostéophytes, l’accompagnement vise à conserver au maximum leur autonomie et leur qualité de vie malgré les limitations éventuelles. Il est d’abord recommandé de poursuivre autant que possible une activité physique douce et régulière, en adaptant l’intensité : cela maintient la souplesse articulaire et renforce l’endurance musculaire, tout en évitant l’ankylose. Par ailleurs, l’aménagement de l’environnement domestique peut grandement aider à compenser une perte de mobilité. Par exemple, installer des barres d’appui dans la salle de bains, enlever les tapis glissants, prévoir des sièges rehaussés ou une douche de plain-pied à la place d’une baignoire facilitent la vie quotidienne et réduisent les risques d’accident. Si les ostéophytes limitent la marche ou l’équilibre, l’utilisation d’une canne, d’un déambulateur ou d’autres aides techniques peut sécuriser les déplacements à l’intérieur comme à l’extérieur du domicile.

En cas de douleurs chroniques ou de handicap important, un accompagnement pluridisciplinaire est bénéfique : le médecin généraliste et le rhumatologue ajustent le traitement médical, le kinésithérapeute suit le patient pour entretenir la mobilité et soulager les tensions, et un ergothérapeute peut conseiller sur les adaptations du logement et l’utilisation d’équipements spécifiques (sièges, orthèses, etc.). Enfin, pour les seniors isolés ou très fragiles, il peut être rassurant de mettre en place un dispositif d’alerte en cas de chute ou de besoin urgent (par exemple un médaillon ou bracelet d’appel d’urgence) afin de garantir une intervention rapide. En combinant une prévention adaptée, un traitement médical optimal et ces mesures d’accompagnement au quotidien, les personnes âgées souffrant d’ostéophytose peuvent ainsi continuer à mener une vie active et conserver une bonne part de leur autonomie.

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